NOUVELLES EROTIQUES Tome 1 (2023-2025)
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10 - Sous les Yeux de Mes Camarades : Mon Intimité Exposée
Toute mon enfance, je me cache. Je m’efface, je reste dans l’ombre. À première vue, je passe pour un garçon ordinaire, mais je porte en moi un secret, une différence inscrite jusque dans mon ADN. Aujourd’hui, jour de compétition à la piscine, tout bascule. J’ai oublié mon sac de natation.
Quand je l’annonce au professeur d’EPS, il soupire et fouille dans une armoire. Il en ressort un slip de bain bleu foncé, simple, minimaliste. J’essaie de protester.
— Julien, si tu ne le mets pas, c’est un zéro, lâche-t-il, sans lever les yeux.
— Mais monsieur...
— Il n’y a pas de discussion. Enfile-le et dépêche-toi.
Je serre les dents. L’idée me dégoûte. D’habitude, je mets des caleçons longs, toujours. Ça me protège, ça me permet de dissimuler ce que je n’ai pas envie qu’on remarque. Mais là, je n’ai pas le choix. Je prends le slip, et dans les vestiaires, je me change à contrecœur.
Le tissu colle à ma peau, comme un rappel cruel de ma gêne. J’inspire un grand coup et me dirige vers le bord nord du bassin. L’eau scintille sous les lumières, les voix résonnent, mais je ne fais attention à rien. Mes camarades ne me remarquent même pas. C’est toujours comme ça. Je suis celui qu’on ne regarde pas, celui qui passe, invisible.
Je prends ma position au bord. Mes pieds frôlent la surface froide. Je me concentre. Je ne dois penser qu’à la course, à ce plongeon qui approche. Mais mes yeux dévient, attirés malgré moi. Cathy.
Elle est là, debout sur les tribunes. Son maillot rouge éclatant sculpte sa silhouette, mettant en valeur des courbes qui semblent faites pour attirer les regards. Sa présence, sans effort, irradie une énergie magnétique. Cathy. Je la connais bien, ou du moins, je crois la connaître. Elle est dans ma classe. Depuis des mois, je l’observe en silence, invisible, à l’écart de son univers. Elle rit souvent, échange des mots complices avec les autres, mais jamais avec moi. Et je doute même qu’elle ait remarqué mon existence.
Pourtant, maintenant, elle envahit mes pensées, occupe chaque recoin de mon esprit, comme si le reste du monde s’effaçait autour d’elle. Elle discute avec ses amies, une main négligemment posée sur la hanche. Elle se tient de profil, son sourire effleurant les mots, ses lèvres se pliant à une joie tranquille. Ses doigts glissent sur son bras, un geste distrait, presque absent. Une mèche humide tombe devant son visage, et d’un mouvement fluide, elle la repousse derrière son oreille. Ce geste ordinaire, si anodin chez quelqu’un d’autre, me cloue sur place. Elle le fait avec une grâce naturelle, mécanique peut-être, mais irrésistible.
Soudain, elle éclate de rire. Un éclat vif et cristallin. Sa tête bascule légèrement en arrière, ses cheveux sombres, encore mouillés, collent à la courbe de sa nuque. Tout semble chez elle d’une spontanéité désarmante, une fluidité qui me fascine autant qu’elle me terrifie. Un instant, elle tourne légèrement la tête, et son regard balaie ma direction. Il me traverse, ne s’arrête pas. Juste une fraction de seconde. Rien. Je n’existe pas.
Elle remonte la bretelle de son maillot rouge d’un geste rapide, et ce détail banal m’arrache une bouffée de chaleur. Tout, dans sa façon d’exister, semble pensé pour provoquer. Mais ce n’est pas intentionnel. C’est justement ça : elle n’en a même pas conscience. Elle est là, dans son monde, et moi, je flotte à la périphérie, pris dans une attraction dont elle ignore l’existence. Mon cœur s’emballe, ma respiration s’accélère. Une chaleur naît dans mon ventre, irrépressible, incontrôlable. Non... pas maintenant.
Je ferme les yeux et tente de me concentrer. L’excitation monte, s’impose comme une vague que je ne parviens pas à contenir. Si je ne fais rien, ça risque de devenir évident. Il faut que je trouve une solution, vite.
— Trois... Deux... Un...
Le coup de sifflet retentit, brisant mes pensées. Je me propulse dans l’eau. Le froid me saisit instantanément, une gifle glaciale qui me réveille. Mes bras fendent la surface, mes jambes battent avec régularité. Chaque mouvement m’éloigne un peu plus de mes angoisses. Le bassin devient mon refuge, et pendant un instant, il n’y a plus que moi, l’eau et la course. Je donne tout. L’effort me libère, le rythme m’apaise.
En un clin d’œil, j’atteins l’autre extrémité. Mes doigts touchent le bord, je relève la tête, haletant. Je réussis. Je m’extirpe du bassin, l’eau ruisselle sur ma peau, froide, presque tranchante sous les lumières vives. J’enlève mon bonnet, le souffle encore court. Mais rapidement, je sens quelque chose d’étrange. Une agitation. Une tension inhabituelle.
D’abord, des regards. Puis, des sourires. Des rires étouffés. Les murmures s’amplifient autour de moi. Je fronce les sourcils. Mes camarades, qui ne m’ont jamais vraiment remarqué, semblent soudain captivés. Leurs yeux s’accrochent à moi, insistants, comme s’ils cherchaient quelque chose.
Je baisse la tête, perplexe, et c’est là que je comprends. Mon maillot de bain, trempé et collant, s’est moulé sur mon corps. Une bosse évidente, grotesque, attire tous les regards. Mon cœur rate un battement. Une chaleur envahissante grimpe le long de ma colonne. C’est pire que ce que j’imaginais. Mon érection, accentuée par ma particularité, s’impose sans détour sous le tissu trempé. Pire encore, le haut de mon sexe dépasse légèrement du maillot, une vision qui ne laisse aucune chance à l’imagination.
Les premiers doigts commencent à pointer. Des rires éclatent, francs cette fois. Des éclats fusent autour de moi, des mots que je ne parviens même pas à saisir tant mon esprit s’embrouille. La honte me submerge, brutale, dévastatrice. Je sens ma gorge se serrer, ma respiration devenir erratique.
Sans réfléchir, je tourne les talons. Mes pieds glissent légèrement sur le carrelage mouillé, mais je continue, en panique, en fuite. J’attrape la première serviette qui me tombe sous la main – celle du professeur, je crois – et je l’enroule autour de moi, serrant le tissu contre mon ventre comme une armure dérisoire. Mes jambes me portent à toute vitesse vers les vestiaires, alors que les rires continuent de résonner dans mon dos, me poursuivant comme une vague que je ne peux pas fuir.
Dans le vestiaire, à l’abri des regards indiscrets, je me réfugie sous la douche. L’eau chaude frappe ma peau, brouillant mes pensées, comme si elle pouvait laver la honte collée à moi. Une fois terminé, j’enroule ma serviette autour de mes hanches et avance prudemment, tête baissée, espérant que personne ne me remarque. Mais ma tranquillité ne dure pas.
Frédérique. Le caïd de la classe. Toujours à chercher des ennuis, toujours à se nourrir de la gêne des autres. Il apparaît devant moi avec ce sourire narquois que je déteste tant. Et avant que je ne réalise ce qui se passe, il agrippe ma serviette et la tire d’un geste brusque.
En une seconde, je suis nu. Complètement. Nu devant mes camarades de classe, devant les rires et les murmures, devant les regards choqués, moqueurs, et – pire encore – devant le professeur. Mon corps se fige. Ma respiration s’arrête. Chaque seconde devient une éternité.
— Rends-moi ma serviette, imbécile ! hurle-je, la voix tremblante.
Mais Frédérique explose de rire, se pliant en deux, hilare. Les autres le rejoignent, certains tentant de cacher leur sourire, d’autres éclatant sans retenue. Leurs rires me frappent comme des coups de poing, résonnant contre les murs carrelés du vestiaire. Je m’élance, fou de colère, et lui arrache la serviette des mains. Je la serre autour de moi, couvrant ce que je peux, et cours en direction des cabines de change, sans oser regarder en arrière. Mon cœur tambourine, ma gorge brûle. Ils m’ont tous vu. Tous.
Dans la cabine, à l’abri de leur vue, je m’assois un instant, tremblant. Maudit. Je suis maudit. J’avais tout fait pour cacher mon secret, toute ma vie, et voilà qu’en un jour, tout s’effondre. Ils ont vu. Je sais qu’ils ne vont pas oublier.
Le trajet en bus est un calvaire. Les rires étouffés, les coups de coude, les remarques murmurées à voix basse, juste assez fortes pour que je les entende. Même ceux qui n’ont rien vu directement sont au courant. Tout le monde sait. Ils chuchotent des blagues, inventent des histoires, alimentent ce cauchemar que je vis en silence. Mon visage brûle.
Cette année de troisième est un enfer. Rien ne pourra la sauver. Depuis cette foutue journée à la piscine, Je ne suis plus invisible. Je suis celui qu’on pointe du doigt, celui dont on chuchote le nom dans les couloirs, celui qu’on ridiculise dès qu’il tourne le dos.
Dans le bus du matin, je reste à ma place habituelle, au fond, près de la fenêtre. La tête baissée, je fixe mes mains, crispées sur mon sac. Chaque rire autour de moi me semble une moquerie, chaque murmure un écho de ma honte. Les visages se tournent parfois dans ma direction, mais je m’efforce de ne pas croiser leurs regards. Mieux vaut ne pas donner prise.
Soudain, deux silhouettes attirent mon attention. Katia et Catherine. Elles avancent dans l’allée du bus, leurs sourires éclatants illuminant l’espace. Jamais elles ne m’ont remarqué auparavant, et pourtant, les voilà, s’approchant de moi, m’épinglant de leurs regards. Mon cœur s’emballe. Que me veulent-elles ?
Elles s’arrêtent devant mon siège. Je lève les yeux, hésitant. Katia, blonde, confiante, porte un débardeur qui souligne sa poitrine généreuse. À chaque mouvement, le tissu semble danser autour d’elle, captant malgré moi toute mon attention. Catherine, brune, fine et élancée, arbore un legging qui épouse chaque courbe de ses jambes. Leurs présences imposent une énergie que je ne sais pas comment gérer. Je me sens comme un insecte pris au piège sous une loupe.
— Alors, t’es d’accord ? Tu en penses quoi ? demande Katia d’un ton enjoué.
Je cligne des yeux, perdu. Leur question me file entre les doigts. Ma tête est ailleurs, captivée par leurs silhouettes, par le contraste entre la nonchalance de Katia et la précision des mouvements de Catherine. Je bafouille :
— Euh… oui… je ne sais pas…
Katia arque un sourcil, amusée. Catherine soupire, un sourire en coin. Elle s’approche, et je sens son parfum sucré flotter jusqu’à moi. Ses cheveux effleurent presque mon épaule lorsqu’elle se penche. Son visage est si proche que je distingue la légère lueur de gloss sur ses lèvres.
— Tu ne nous écoutes pas, murmure-t-elle, ses yeux plongeant dans les miens. Alors, on récapitule : on t’invite à notre soirée ce soir. Tu veux en faire partie ?
Une soirée ? Je sens mes joues s’enflammer. Elles m’invitent, moi ? Je n’ai jamais été invité nulle part, encore moins par des filles comme elles. Tout le monde les connaît, ces deux-là. Toujours entourées, toujours au centre de l’attention. Une part de moi doute, se méfie. Et si c’était une blague ? Une nouvelle humiliation en préparation ? Mais leur regard reste insistant, et l’idée que je puisse dire non me semble presque absurde.
— Euh… oui, avec plaisir, réponds-je enfin, la gorge sèche, hésitant sur chaque mot.
Katia ne perd pas une seconde. Avec une assurance déconcertante, elle tend la main vers moi.
— Ton téléphone.
Je cligne des yeux, pris de court, et farfouille maladroitement dans ma poche avant de le lui tendre. Elle l’attrape avec un sourire satisfait et commence à y taper quelque chose. Mes doigts tremblent encore, tandis que je la regarde entrer son numéro et son adresse. Une fois terminé, elle me rend l’appareil, un éclat de triomphe dans le regard.
— Voilà, tout est réglé, dit-elle, presque chantante. À ce soir !
Elle se tourne vers Catherine, qui lance un sourire en coin, complice. Elles échangent un regard, comme si elles venaient de partager une blague silencieuse, puis Catherine se retourne vers moi et me fait un léger clin d’œil avant de s’éloigner. Je reste figé, le téléphone dans la main. Katia et Catherine rejoignent leur groupe à l’avant du bus, leurs rires s’élèvent, légers, insouciants, flottant dans l’air comme une mélodie que je n’arrive pas à chasser.
Je baisse les yeux sur l’écran. L’adresse est là, en toutes lettres, suivie d’un numéro de téléphone. C’est réel. Ça s’est vraiment passé. Une soirée, chez elles. Et moi, invité. Moi, le garçon qu’on ignore, qu’on ridiculise depuis des semaines. Une part de moi vacille entre incrédulité et euphorie. Et pourtant, une autre voix dans ma tête chuchote des doutes. Ce n’est pas normal. Pourquoi moi ? Une blague ? Une autre humiliation déguisée ?
Je secoue la tête, essayant de chasser ces pensées qui s’accumulent dans mon esprit comme une tempête. Mais mes yeux se reposent sur elle, Katia. Elle s’éloigne, Sa poitrine, mise en valeur par le tissu ajusté de son haut, ondulent au rythme des cahots du bus, presque hypnotique. Je tente de détourner le regard, mais je n’y parviens pas.
Puis, mon attention glisse vers Catherine. Elle marche juste à côté, tout aussi gracieuse, mais d’une manière différente. Elle dégage une assurance subtile, moins exubérante que celle de Katia, mais tout aussi fascinante. Son legging ultra-moulant épouse la courbe de son fessier, révélant un corps qui semble sculpté avec soin.
Je déglutis, sentant une chaleur désagréable me monter au visage. Mon esprit peine à se remettre de ce qui vient de se passer. Ces deux filles, les deux plus convoitées du collège, celles sur lesquelles tous les "mâles alpha" se sont cassé les dents en tentant de les séduire, viennent de m’inviter à leur soirée. Moi.
La journée s’écoule sans trop de remous. Quelques regards furtifs dans les couloirs, des chuchotements ici et là, mais rien de plus. Pour une fois, je respire un peu. Peut-être que l’histoire de la piscine commence enfin à s’effacer des esprits. Ou peut-être qu’ils attendent leur moment. Je n’en sais rien.
De retour à la maison, je pose mon sac et reste un instant immobile, perdu dans mes pensées. Une soirée. Une vraie soirée, avec Katia et Catherine. Rien que d’y penser, mon estomac se noue. Je me rends compte que je n’ai aucune idée de ce que je vais porter. Qu’est-ce qu’on met pour ce genre de soirée ? Est-ce que ce sera décontracté ? Élégant ? Ambiance chic ou casual ?
L’anxiété monte. J’ouvre mon placard, les yeux parcourant mes vêtements. T-shirts, jeans, un vieux polo qui n’a plus trop de forme, et des joggings. Rien de très impressionnant. Après quelques minutes d’hésitation, je décide de leur envoyer un message. Je tape nerveusement sur l’écran : « Salut, c’est quoi le code vestimentaire pour ce soir ? »
Je m’attends à une réponse vague, voire à aucune réponse du tout. Mais leur message arrive rapidement, presque immédiatement : « Viens comme tu te sens à l’aise. »
Je relis la phrase plusieurs fois, cherchant à comprendre ce que ça veut vraiment dire. "À l’aise" ? Est-ce qu’elles disent ça pour être gentilles, ou est-ce qu’elles veulent que je me ridiculise avec mes fringues habituelles ? Cette pensée me traverse l’esprit, mais je la repousse.
C’est vrai, ce n’est qu’un mercredi, pas un samedi soir. Rien de trop formel, non ? Après tout, ce n’est qu’une petite fête chez elles. Mais combien y aura-t-il d’invités ? Dix ? Vingt ? Toute la classe ? Toute l’école ? Je n’en sais rien. Finalement, je décide d’aller au plus simple. J’enfile un jogging gris propre, celui qui a l’air encore neuf, avec un sweat assorti. Pas trop classe, mais pas négligé non plus. Je me regarde dans le miroir. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est moi. Ce soir, je vais voir où cette invitation me mène.
J’arrive devant l’adresse qu’elles m’ont envoyée. Mon cœur bat plus vite à chaque pas, mes mains moites glissent sur l’écran de mon téléphone alors que je vérifie une dernière fois que je suis au bon endroit. Je prends une grande inspiration et presse la sonnette.
Quelques secondes s’écoulent. La porte s’ouvre enfin, et Catherine apparaît, un sourire éclatant accroché à ses lèvres. Elle est encore plus impressionnante sous cette lumière tamisée, ses traits adoucis par une aura de confiance naturelle.
— Tu as trouvé facilement ? demande-t-elle, en penchant légèrement la tête.
— Oui, oui… facilement, répondis-je en hochant maladroitement la tête, ma voix à peine audible.
Elle s’écarte pour me laisser entrer. Je franchis le seuil, et mes yeux balayent aussitôt la pièce. Le salon est spacieux, bien rangé, mais étonnamment vide. Pas de musique, pas de rires, pas d’invités. Juste Catherine et moi.
Je déglutis, mal à l’aise.
— Je suis en avance, non ? dis-je en regardant autour de moi, comme pour m’excuser de mon arrivée trop hâtive.
Elle secoue la tête, son sourire toujours accroché à ses lèvres, presque énigmatique.
— Non, pourquoi tu dis ça ? Ce soir, c’est une soirée privée.
Je n’ai pas le temps de répondre. Un bruit léger attire mon attention, et en levant les yeux, je vois Katia descendre les escaliers. Elle avance lentement, chaque pas semblant calculé. Son regard croise brièvement le mien, un éclat de malice dans ses yeux. Elle porte une mini-jupe noire qui dévoile ses jambes longues et galbées, et un haut au décolleté si plongeant que je ne sais plus où poser les yeux. Le tissu de son haut épouse son corps, et chaque mouvement semble amplifier son allure déjà écrasante.
Mon souffle se coupe. Je ne sais pas si c’est à cause de sa tenue ou de l’assurance qu’elle dégage. Peut-être les deux.
— Tu es pile à l’heure, lance-t-elle, un sourire en coin, ses mains effleurant la rambarde de l’escalier.
Je reste figé, incapable de répondre, ma gorge trop serrée pour formuler un mot.
— Assieds-toi, dit Catherine en me désignant le canapé d’un geste fluide.
Je m’exécute, et m’installe au milieu du grand canapé. Catherine allume la télévision sans vraiment y prêter attention, comme si c’était un simple prétexte. Quelques secondes plus tard, elles me rejoignent. Katia se glisse à ma droite, Catherine à ma gauche. Leurs mouvements sont naturels, mais leur proximité me met aussitôt mal à l’aise. Je reste droit, presque figé, mes yeux rivés sur l’écran. Je n’ose pas bouger, encore moins parler. Mon cœur bat si fort que je me demande si elles l’entendent.
— T’es pas très bavard, hein ? me lance Katia, un sourire narquois étirant ses lèvres.
Sa voix est douce, presque taquine, mais elle semble chercher à briser ma carapace.
— Je… je suis un peu timide, dis-je finalement, ma voix hésitante, à peine plus qu’un murmure.
Katia éclate de rire, un rire léger, sans méchanceté, mais qui me fait rougir malgré moi. Je jette un coup d’œil à Catherine, espérant qu’elle ne remarque pas mon malaise. Et c’est là que je me rends compte de quelque chose. Je n’avais pas remarqué à quel point son t-shirt est moulant. Le tissu, si ajusté, colle à son corps comme une seconde peau. Mes yeux s’attardent, malgré moi, sur les formes qu’il dévoile sans retenue. Et là, je les vois. La courbure subtile de ses seins, mais surtout… la pointe de ses tétons, clairement visibles sous le tissu. Un détail si intime que j’ai des palpitations.
Je me sens idiot, pris au piège entre elles. Une chaleur diffuse grimpe dans mon cou, mes mains se serrent nerveusement sur mes genoux. Je sais que je devrais dire quelque chose, n’importe quoi, mais les mots restent coincés dans ma gorge.
— Tu as soif ? demande Katia, son ton léger, presque charmeur.
— Heu… oui, dis-je en bégayant légèrement, pris au dépourvu.
Katia se lève avec une grâce naturelle, son mouvement attirant mon attention malgré moi. Elle ajuste un peu sa mini-jupe en se dirigeant vers la cuisine.
— Tu veux quoi ? intervient Catherine, toujours assise à mes côtés, son regard ancré dans le mien.
Je déglutis. Les mots me manquent un instant avant que je ne réussisse à articuler :
— Un… un soda.
— Ok, j’y vais, lance Katia par-dessus son épaule, disparaissant dans le couloir d’un pas assuré
Katia revient, portant trois verres dans ses mains parfaitement manucurées. Elle les dépose doucement sur la table basse, devant la télé. Mon regard se fixe sur elle malgré moi. Sa mini-jupe, déjà incroyablement courte, remonte encore un peu lorsqu’elle se penche. Mon souffle se coupe. Là, juste devant moi, elle dévoile l’arrondi parfait de ses fesses, encadrées par un string si fin qu’il ne cache presque rien. Tout est visible, offert sans retenue, comme une scène irréelle que je ne devrais pas voir.
Un frisson électrique parcourt tout mon corps, comme si mon esprit et mes sens entraient en collision. Je détourne les yeux, paniqué à l’idée qu’elle puisse m’avoir surpris en train de regarder. Mais à peine mon cœur commence-t-il à ralentir que je sens une présence encore plus proche. Catherine.
Elle s’approche de moi, son mouvement lent et calculé. Je sens son parfum, une odeur sucrée et enivrante, alors qu’elle réduit la distance entre nous. Elle ne s’arrête pas. Elle s’avance jusqu’à ce que son corps effleure le mien. Ses formes s’appuient doucement contre moi, un contact si direct que mon esprit vacille.
— Ça va ? me demande-t-elle, sa voix douce, presque un murmure.
Je lève les yeux vers elle, et je réalise que son visage est à quelques centimètres du mien. Ses lèvres brillent légèrement, et son souffle chaud frôle ma joue. Son regard plonge dans le mien, profond, comme si elle cherchait à lire en moi ou à me tester.
Soudain, Katia nous rejoint. Je sens sa poitrine appuyer légèrement contre mon thorax, douce et insistante. Mon souffle s’emballe. Instinctivement, je tourne la tête, cherchant une échappatoire. Mais à peine mon visage pivote-t-il que mes lèvres frôlent les siennes. Un instant suspendu. Puis, elle m’embrasse.
Son baiser est doux, mais direct, comme si elle ne demandait aucune permission. Une chaleur intense monte en moi, mélange de surprise, de désir et de panique. Au même moment, je sens une autre sensation, celle des mains de Catherine. Elles se glissent lentement sous ma chemise, sa peau froide contre la mienne. Ses doigts effleurent ma poitrine, explorant, caressant, déclenchant un frisson incontrôlable qui parcourt tout mon corps.
C’est trop. Tout se mélange dans ma tête : leurs gestes, leur proximité, ma gêne, mes doutes. Mon corps réagit avant même que je ne réfléchisse. Je me lève brusquement, repoussant légèrement leurs corps. Je me retrouve debout face à elles, le souffle court, le cœur battant comme un tambour.
Elles me fixent toutes les deux, surprise d’abord, puis amusées. Un sourire complice et un brin malicieux éclaire leurs visages.
— Que t’arrive-t-il ? demandent-elles en chœur, leurs voix pleines d’une douceur presque provocante.
Leur air coquin et leur attitude désinvolte me déstabilisent encore davantage. Mon esprit s’embrouille, mon corps refuse de bouger. Je cherche désespérément mes mots, mais ils restent bloqués quelque part dans ma gorge, incapables de franchir mes lèvres.
— Heu...
Catherine penche légèrement la tête, son regard curieux et provocateur perçant le silence.
— C’est la première fois ? me demande-t-elle doucement, avec ce sourire en coin qui me donne l’impression qu’elle connaît déjà la réponse.
Je rougis violemment. Je baisse les yeux, incapable de la regarder en face. Mon visage chauffe sous l’effet d’une gêne incontrôlable. Je ne sais pas quoi répondre. La vérité ? Ou une esquive maladroite ? Aucun mot ne me vient, alors je reste muet, figé dans mon malaise.
C’est alors que Katia s’approche, un éclat malicieux dans les yeux. Elle avance ses mains, sans aucune hésitation, et attrape la ceinture élastique de mon jogging. Avant que je ne puisse réagir, elle tire d’un geste ferme, faisant glisser le tissu le long de mes jambes.
Je suis pétrifié. Figé. Figé de peur, de confusion, d’une panique qui monte comme une vague prête à m’engloutir. Mon souffle se coupe, mon corps refuse de bouger.
Le silence s’installe, mais seulement un instant. Je vois leurs yeux s’écarquiller, fixant ce qu’elles découvrent. Katia pousse un léger son à la fois surpris et... quelque chose d’autre que je ne parviens pas à définir.
Elle finit par murmurer, presque fascinée :
— Oh mon dieu...
Catherine, elle, reste silencieuse, ses lèvres légèrement entrouvertes, mais son regard trahit une surprise totale.
Je suis là, vulnérable, exposé, incapable de faire un geste ou de prononcer un mot, tandis que l’instant semble durer une éternité.
— Waouh c’est surprenant
Et Catherine de reprendre
— Hummm. Je crois voire double.
Encore en mode tétanisé, j’aperçois des flashs, je reprends consciences quand je ressens leur main manipulée mes parties génitale. A ce moment j’ai eu peur, je me suis écartée, rhabiller et je suis partie en courant dans les rues du quartier jusqu’à ma chambre. Essoufflés je m’allonge dans mon lit, encore sous le choc de ce qui vient de se passer. En réalisant que je viens de louper une occasion enfin de découvrir le sexe, avec les deux nymphomanes du collège, ça aurait dû être une bonne expérience. Mais non il a fallu que je gâche se plaisirs en fuyant de peur de l’inconnu.
Le lendemain, j’ai passé ma journée à esquiver Katia et Catherine. Je fais tout pour éviter de croiser leur regard, leur sourire, ou même leur présence. Dans les couloirs, je baisse la tête, accélère le pas dès que je sens leur aura. Je ne veux pas parler, je ne veux pas revivre la scène d’hier. Je veux juste que tout ça disparaisse.
Mais à la fin de la journée, alors que le calme de la cour me semble enfin accessible, je m’assois sur un banc, mon téléphone en main, espérant me fondre dans le décor. Je navigue distraitement, mon esprit ailleurs, jusqu’à ce que deux ombres se dessinent sur le sol devant moi.
Je lève la tête, et mon estomac se noue. C’est elles. Katia et Catherine. Elles s’approchent, une énergie palpable dans leur démarche. Katia a l’air furieuse, ses sourcils légèrement froncés, tandis que Catherine arbore ce même sourire énigmatique et confiant.
— Pourquoi t’as fui comme ça ?! lance Katia, sa voix tranchante, presque accusatrice.
— Euh… j’ai…
Je cherche une excuse, n’importe quoi, mais mes mots se bousculent, maladroits, inutiles.
— T’as eu peur de nous ? enchaîne Catherine, son ton calme, mais avec une pointe de malice.
— Non… mais…
— T’es puceau, hein ? rétorque Katia sans détour, ses bras croisés, son regard braqué sur moi comme un juge.
Je sens le rouge me monter au visage. Mon corps se tend, chaque muscle figé par la honte qui me dévore. Je détourne les yeux, incapable de soutenir leur regard.
Catherine tape des mains, presque excitée par cette révélation.
— Je n’y crois pas ! s’exclame-t-elle, un sourire large éclatant sur son visage. T’as jamais forniqué ?
— Chut, moins fort, s’il te plaît… soufflé-je, suppliant, ma voix à peine audible.
Mais Katia, visiblement décidée à ne rien laisser passer, gonfle sa poitrine, prend une grande inspiration et se tourne vers la cour. Des groupes d’élèves sont rassemblés ici et là, en pause, discutant et riant sans se soucier de ce qui se passe entre nous. Mais son cri brise leur ambiance tranquille.
— JE VOUS ANNONCE QUE FRED EST PUCEAU ! hurle-t-elle, un sourire provocateur accroché à son visage. IL N’A JAMAIS FAIT FONCTIONNER SES SUPERBE MACHINES !
Un silence tombe sur la cour, rapidement remplacé par des rires étouffés, des murmures et des regards curieux braqués sur moi. Mon cœur tambourine si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser. Mes joues me brûlent, et mes jambes semblent incapables de bouger.
Je baisse la tête, mortifié, incapable de trouver une issue. Tout ce que je voulais, c’était que cette journée passe inaperçue. Maintenant, je suis de nouveaux sous le feu des projecteurs.
Vexé, mortifié, je me lève brusquement, prêt à m’éloigner d’elles et des regards moqueurs qui me transpercent dans la cour. Mon corps tremble, mélange de colère, de honte et d’humiliation. Mais alors que je m’apprête à faire un pas, Catherine attrape doucement mon poignet.
— Attends, murmure-t-elle, son ton calme, presque trop doux.
Elle sort son smartphone et le porte devant mon visage. L’écran s’allume, et mon cœur rate un battement. Je reconnais immédiatement la photo. Mon sang se glace. Mon sexe. Une photo de mon sexe, prise sous un angle qui ne laisse aucun doute.
La colère monte en moi comme un feu incontrôlable, brûlant tout sur son passage. Je comprends enfin. Les flashs d’hier soir, ce que je pensais être des jeux de lumière. Ce n’étaient pas des jeux. Elles ont osé.
— Supprime cette photo ! dis-je, ma voix tremblante de rage.
Catherine recule légèrement, son sourire toujours accroché à ses lèvres, mais cette fois teinté de malice. Avant qu’elle ne réponde, Katia s’interpose, son regard défiant.
— Non, répond-elle simplement, d’un ton ferme, presque méprisant.
— Supprime-la ! répété-je, plus fort, ma voix cassée par la panique et l’indignation.
Catherine lève les yeux vers moi, un éclat calculateur dans son regard.
— Tu nous dois une faveur, dit-elle doucement, ses mots glissant comme du poison.
Je reste figé, incapable de comprendre ce qu’elle vient de dire.
— Une… une faveur ? balbutié-je, mon souffle court, mon esprit cherchant à anticiper ce qu’elle peut bien vouloir.
Katia croise les bras, son sourire provocateur grandissant, tandis que Catherine me fixe toujours avec une sérénité troublante.
— Oui, une faveur, confirme Catherine, presque en chuchotant.
Le silence qui suit leurs mots est plus assourdissant que n’importe quel bruit. Mon esprit s’embrouille, incapable de saisir ce qu’elles mijotent, mais le sentiment d’être pris au piège m’écrase de toute sa force.
Elles me regardent avec leurs sourires provocateurs, et Katia fait un geste obscène, suivi par Catherine. Elles me montrent clairement ce qu’elles attendent de moi. Ce que je "dois" faire avec elles. Leur audace me laisse sans voix.
Mon sang bouillonne, mais cette fois, c’est différent. Ce n’est pas juste de la honte. C’est de la colère. Une colère froide, mêlée à une lassitude qui me pèse lourdement. Je ne leur donnerai pas ce qu’elles veulent. Pas cette fois.
Je serre les poings, puis, sans un mot, je passe entre elles. Je les bouscule presque en traversant, leurs corps s’effaçant de mon chemin. Chaque pas que je fais semble alourdi par les regards braqués sur moi. La cour entière a entendu leur défi. Katia n’a pas hésité à le crier à haute voix, comme pour m’enfermer dans un piège, comme pour me forcer à réagir.
Je marche d’un pas déterminé, droit vers la sortie, la tête haute, même si tout mon corps tremble à l’intérieur. J’entends leurs rires derrière moi, mêlés à des exclamations d’incrédulité. Je n’ose pas me retourner. Pas une seule fois.
Le poids de cette journée me tombe dessus comme une avalanche. Mais alors que je franchis les grilles du collège, une bouffée d’air frais m’envahit. C’est le dernier jour de classe. Mon dernier jour ici. L’année scolaire est finie.
Dans quelques semaines, tout cela sera derrière moi. À la rentrée, je serai dans un autre lycée, entouré de nouvelles têtes, de nouveaux camarades. Personne ne connaîtra mon histoire. Personne ne connaîtra mes secrets. Je pourrai recommencer à zéro.
Un dernier regard vers le collège, ce lieu qui m’a vu grandir, souffrir, et être humilié. Et puis, sans un mot, je continue mon chemin, prêt à laisser tout ça derrière moi.
Sous les Yeux de Mes Camarades, JeanLouis M, nouvelle érotique, anomalie génétique, exposition intime, désir adolescent, littérature érotique française, vulnérabilité et désir, récits érotiques adultes, écriture sensorielle, fantasmes de l’intimité, recueil nouvelles érotiques Tome 1
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