NOUVELLES EROTIQUES Tome 1 (2023-2025)
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12 - Piégées dans l’ascenseur
Je déambule dans ce centre commercial immense, bousculée par l’agitation qui règne dans les allées bondées. Chaque boutique déborde de monde, et l’air est lourd et me donne le tournis. Tandis que je tiens mon sac à la main, je repère l’ascenseur, qui n’est rempli qu’à moitié. Une chance. Sans hésiter, je m’y glisse avant que les portes ne se ferment.
À l’intérieur, trois personnes silencieuses, perdues dans leurs pensées. Je capte brièvement leurs visages : deux hommes, chargés de paquets, et un autre au téléphone. Les portes se referment dans un cliquetis métallique, et l’ascenseur commence à s’élever.
Puis, d’un coup, l’obscurité nous engloutit. La montée s’interrompt. Plus rien.
— « Euh… quelqu’un sait ce qui se passe ? » demande une voix masculine, hésitante.
Je distingue à peine l’homme qui parle.
— « Ça n’a rien de normal », répond un autre en triturant les boutons, son ton agacé trahissant une montée de tension.
Un faisceau lumineux éclaire brusquement la cabine. L’homme avec le téléphone a activé la lampe de son appareil. La lumière blafarde éclaire les visages figés, les regards scrutateurs. Un des hommes chargés de paquets, les déposes sur le sol, s’approche à son tour du panneau de commande. Il appuie frénétiquement sur les touches. Rien. Aucun mouvement, aucune réaction.
Un homme respire profondément, mais je sens une tension monter. En entendant la respiration, l’homme du téléphone lance.
— « On respire doucement, d’accord ? », essayant d’imposer une certaine sérénité.
— « Oui, restons zen », ajoute une autre voix masculine, bien moins assurée.
Pourtant, sa tentative de calmer les choses a plutôt l’effet inverse. L’angoisse flotte dans l’air. Je décide de briser la glace, espérant dissiper l’inconfort.
— « Moi, c’est Clara », dis-je en essayant de rendre ma voix claire et posée.
Marc, réponds le premier. Suivi de Jean-Luc, celui qui a allumé sa lampe. Sébastien se présente en dernier, presque à contrecœur.
Marc se retourne brusquement vers le panneau de contrôle et s’acharne sur les boutons, un par un, sans succès.
— « Essaie celui de l’alarme », propose Jean-Luc, la voix tendue.
— « Déjà fait », grogne Marc sans même se retourner.
— « Réessaie ! » insiste Sébastien, une pointe de panique dans son ton.
— « Du calme ! » souffle Marc en levant une main, agacé.
Le silence retombe, pesant, presque oppressant. On se regarde à peine, chacun enfermé dans ses pensées. La cabine semble encore plus étroite que quelques minutes plus tôt. Les respirations se font plus lentes, comme si nous étions tous suspendus à quelque chose d'invisible.
Puis, une vibration brise le calme. Un son étouffé, une sensation presque imperceptible, mais suffisamment distincte pour attirer l’attention. Les trois hommes sursautent légèrement. Leurs regards descendent instinctivement vers leurs poches, et chacun s'empresse de vérifier son téléphone.
Je reste immobile, figée, car je sais pertinemment que ce n’est pas un appareil électronique qui vibre. Ce n’est pas une sonnerie de téléphone. Cette vibration, je la sens... en moi.
Hier soir, mon mari m’avait lancé un défi. Il avait ce sourire joueur, et m’avait murmuré à l’oreille qu’il savait que je passerais la journée à faire du shopping et qu’il aimerait que je porte cet objet. L’idée m’avait excitée. Je m’étais dit que ce serait une petite aventure, un secret rien qu’à nous. Mais dans ce contexte, coincée dans cet ascenseur avec ces trois inconnus, j’ai envie de disparaître. Quand la chaleur commence à m’envahir. Puis les vibrations recommencent, plus intenses. Par intermittence. Mon souffle s’accélère légèrement malgré moi. Les hommes s’échangent des regards interrogateurs, cherchant d’où peut provenir ce bruit subtil.
— « C’était quoi, ça ? » demande Sébastien, le regard inquiet, en balayant la cabine du regard.
Marc fronce les sourcils et incline la tête vers moi, comme s’il analysait quelque chose. Je détourne les yeux, incapable de soutenir son regard.
— « Clara... c’est vous ? » demande Sébastien, ses yeux fixés sur moi.
Mon cœur s’emballe, et mes paroles sont hésitantes.
— « Je… je crois que non… enfin… c’est peut-être… je veux dire… »
Jean-Luc intervient, un sourire narquois au coin des lèvres :
— « Oh si, c’est vous. Pas de doute, Clara. »
Le rouge me monte aux joues, et je ne peux plus les regarder. Les trois hommes me fixent avec une intensité qui me fait frémir. À cet instant, la vibration s’interrompt brusquement. Je retiens mon souffle. Peut-être que ça s’arrête là ? Peut-être que… Mais non. Quelques secondes à peine. Et voilà qu’elle reprend, plus forte, plus insistante. La sensation me traverse et me submerge. Impossible de rester immobile. Mes jambes se croisent instinctivement, comme pour tenter de dissimuler ce qui se passe en moi. C’est inutile. Mon corps me trahit.
— « Merde… merde, pas maintenant ! » soufflé-je entre mes dents, incapable de contenir ma frustration.
Les trois hommes échangent un regard perplexe. Ils ne comprennent pas. Pas encore. Moi, je panique. J’attrape mon téléphone, mes doigts tremblants glissant sur l’écran. Une seule idée en tête : appeler mon mari, lui dire d’arrêter cette maudite application. Mais non. Évidemment, il n’y a pas de réseau. Aucune barre. Mon cœur s’emballe.
— « Vous… vous avez du réseau ? » demandé-je, la voix tremblante.
Marc secoue la tête. Jean-Luc et Sébastien vérifient leurs smartphones. Même réponse. Pas de réseau. Rien. Le silence me condamne. J’essaie de respirer. Les vibrations, toujours présentes, jouent avec mes nerfs. Une chaleur intense me gagne, d’abord sournoise, puis brûlante. Je déglutis, le souffle court. Comment vais-je me sortir de là ?
Et comme si la situation n’était pas déjà suffisamment embarrassante, Marc s’approche doucement de moi. Il se penche légèrement, et murmure d’un ton à la fois curieux et insinuant :
— « On peut… vous aider ? »
Ses mots me percutent comme une décharge. Je lève les yeux vers lui, bouleversée, la vibration toujours là, toujours plus forte. Je sens sa proximité, sa chaleur, et mon cœur bat encore plus vite.
— « Non… non, je… je ne crois pas… » dis-je dans un souffle, ma voix étranglée par une angoisse mêlée de gêne.
Marc recule légèrement, mais son regard reste fixé sur moi, suspicieux. Sébastien, lui, commence à perdre patience.
— « Mais… c’est quoi ce bruit, au juste ? » lance-t-il d’un ton agacé, son regard allant de l’un à l’autre.
Jean-Luc, qui, jusque-là observait la scène en silence, lâche d’un ton neutre, presque machinal :
— « Ça vient de son jean. »
Cette phrase fait l’effet d’une bombe. Marc tourne brusquement la tête vers moi, les sourcils froncés.
— « Comment ça, "son jean" ? » demande-t-il, sa voix teintée d’incrédulité.
Sébastien renchérit, la curiosité montant d’un cran :
— « Tu veux dire qu’elle a… un truc… dans ses poches ? »
Et là, Jean-Luc, un sourire énigmatique aux lèvres, se permet une réplique qui glace l’air dans l’ascenseur.
— « Peut-être pas dans ses poches… »
Le regard de Jean-Luc s’attarde sur moi, insistant, presque perçant. J’ai l’impression qu’il me déshabille du regard, qu’il sait. Tous les trois me fixent, et cette tension collective devient insoutenable. La vibration continue, implacable, inarrêtable, comme si elle se nourrissait de mon malaise, de ma vulnérabilité. Mon corps lutte. Je croise les jambes, encore et encore, mais ça ne fait qu’accentuer la pression. Une crampe monte dans mon estomac. Je serre les poings. Mon souffle devient court. Si ça continue, je vais perdre le contrôle. Une pensée affreuse traverse mon esprit : et si je finissais par... par … ? Je secoue la tête. Non. Pas ça. Pas maintenant.
Sébastien se rapproche, une main tendue, ses traits marqués par l’inquiétude.
— « Clara… vous allez bien ? Qu’est-ce qui vous arrive, bon dieu ? » dit-il, sa voix oscillant entre la compassion et la panique.
Marc se tourne vers Jean-Luc, visiblement nerveux.
— « Elle fait une crise, là, tu crois ? C’est sérieux, non ? »
— « Une crise ? Genre épilepsie ? » demande Sébastien, son ton montant d’un cran.
Jean-Luc observe mes mouvements saccadés, mon corps tendu, incapable de se calmer. Il hausse un sourcil, ricane, son regard ne quittant pas mon visage.
— « Plutôt une crise… d’excitation », lâche-t-il, un sourire moqueur effleurant ses lèvres.
Cette phrase explose dans l’espace clos. Le silence qui suit est presque plus assourdissant. Marc et Sébastien écarquillent les yeux, leur surprise palpable, puis reculent légèrement, comme si mon état représentait une menace ou, pire, une contagion. Jean-Luc, lui, reste immobile, mais son regard m’observe.
Et moi… moi, je suis au bord du gouffre. Mon corps ne m’écoute plus. Cette sensation de chaleur, plus profonde, plus incontrôlable, qui s’ancre dans mon ventre et descend, implacable. Les vibrations montent en intensité, s’étendent, prennent possession de chaque fibre de mon être. Je lutte. Je serre les jambes, me cambre légèrement, comme pour contenir ce flot qui menace de me submerger, mais c’est vain. Mon souffle devient saccadé, mes muscles lâchent.
Je fléchis, mes genoux ploient malgré moi, et je m’accroupis lentement, incapable de me tenir debout. Ma tête bascule en avant, mes cheveux tombent en rideau pour cacher mon visage. Je dissimule ce que je peux derrière mes mains tremblantes, mais je sais qu’il est trop tard. Tout est trop tard.
— « J’en peux plus… » murmuré-je, d’une voix presque inaudible. « Je… je suis désolée… »
Marc finit par rompre le silence.
— « Clara… il faut nous dire. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Si on peut faire quelque chose… »
Son ton est sérieux, presque protecteur. Je relève un instant les yeux vers lui, le souffle court, mon esprit tiraillé entre la détresse et un désir que je ne comprends plus. Les trois hommes se tiennent autour de moi, figés, comme si l’équilibre de cette étrange scène reposait sur ma prochaine parole.
Ils se regardent tous, perdus, cherchant des réponses dans le silence pesant. Personne ne parle, mais je sais qu’ils se posent des questions. Trop de questions. Et moi, je sens que mon corps me trahit encore davantage. Une chaleur humide se répand entre mes jambes. L’horreur me frappe de plein fouet quand je vois, du coin de l’œil, une tache sombre qui s’étend sur le tissu de mon jean. Non… pas ça. Pas maintenant. Mais c’est trop tard.
La tache grandit rapidement, incontrôlable, jusqu’à ce qu’une flaque commence à s’étaler sous mes pieds, glissant sur le sol métallique de l’ascenseur. Une odeur âcre monte, impossible à ignorer. Je vois leurs regards changer, de l’inquiétude à l’incrédulité. Ils ont compris. Je n’ai même pas besoin de croiser leurs yeux. La honte m’enveloppe, brûlante et insupportable. Et pourtant, malgré ça, les vibrations continuent, obstinées. Elles ne lâchent rien.
Je n’ai pas le choix. Je dois agir. Mon instinct prend le dessus. D’un geste brusque, je me redresse, les jambes encore tremblantes. Sans un mot, je défais le bouton de mon jean et ouvre la braguette. Je tire sur le tissu mouillé et le fais glisser jusqu’à mes chevilles avant de le poser par terre, espérant qu’il absorbe la flaque. Puis, sans hésiter, j’attrape ma culotte et la retire également, exposant ma nudité sous leurs regards médusés.
— « Madame… » commence Marc, la voix tremblante d’incompréhension, presque choquée. « Ce… ce n’est pas très catholique. »
Je relève la tête vers lui, le menton haut, affrontant son regard comme un défi lancé en pleine lumière. Mon humiliation me brûle de l’intérieur, mais je m’accroche à cette flamme de fierté, aussi vacillante soit-elle. Mes yeux, empreints de défi, plongent dans les siens, refusant de céder un millimètre de terrain, malgré le chaos qui m’envahit.
— « Ce n’est pas le moment », rétorqué-je froidement, comme une lame.
Le silence retombe. Ils n’osent plus parler. Le bruit léger des vibrations, lui, persiste, comme un rappel cruel de ma situation. Je me sens vulnérable, à découvert, mais une part de moi refuse de céder. Persiste et ne se laisse pas abattre. Je reste debout, malgré tout, cherchant une solution à cette scène absurde, alors que leurs regards me fixent, incapables de détourner les yeux.
Ma main glisse le long de mon ventre et s’aventure entre mes cuisses, là où tout est déjà si sensible, si tendu. Une décharge me traverse lorsque mes doigts s’enfoncent lentement en moi. Un soupir m’échappe, impossible à retenir.
— « Mais… Clara, qu’est-ce que vous faites ? » s’exclame Marc, sa voix mêlant choc et incompréhension.
Je relève la tête vers lui, sans répondre, mon visage impassible, presque froid. Puis, machinalement, je lève ma main libre, les doigts tendus en un geste provocateur. Mon majeur s’élève dans un doigt d’honneur qui semble flotter dans l’air, comme un défi silencieux. Le silence qui s’abat est presque palpable, brisé seulement par mon souffle saccadé et ce bruit subtil, ce murmure presque imperceptible des vibrations.
Je trifouille entre mes cuisses, désespérée. Mes doigts glissent, cherchent, mais n’arrivent pas à agripper ce maudit objet qui continue à vibrer en moi, implacable. Une frustration me gagne, aussi brûlante que l’humiliation qui me ronge. Je n’ai pas le choix. Alors, dans un ultime effort, je pousse, comme si j’accouchais d’un poids que je ne pouvais plus porter. Et enfin, je le sens glisser hors de moi.
Un bruit sourd retentit lorsque l’objet tombe sur le sol métallique, rebondit une fois et s’immobilise. Un objet rose ressemblant à un œuf plus allongé, brillant et luisant, étalé là, exposé à leurs regards. Et bien sûr, comme s’il se moquait de moi une dernière fois, il recommence à vibrer. Le bruit, net et régulier, résonne dans la cage d’ascenseur, amplifié par le silence écrasant qui suit.
Je ferme les yeux un instant, soulagée de cette torture qui s’arrête enfin. Mon corps s’affaisse légèrement, comme si une tension insupportable venait de me quitter. Mais quand je les rouvre, leurs regards sont sur moi. Trois paires d’yeux, figées, rivées sur moi et sur cet objet encore animé à mes pieds.
Le premier, Marc, me fixe avec un mélange de dégoût et d’incrédulité, comme si je venais de commettre un sacrilège. Dans son regard, je suis une mécréante, une femme indécente, quelqu’un qu’il ne pourra jamais comprendre. Sébastien, lui, détourne les yeux brusquement, comme s’il avait peur d’être complice de cette scène. Pourtant, sa moue trahit quelque chose d’autre : un jugement silencieux, une condamnation. Pour lui, je ne suis qu’une salope, une femme incapable de se contrôler.
Et puis, il y a Jean-Luc. Il ne dit rien, mais un sourire imperceptible effleure ses lèvres. Pas un sourire moqueur, ni même bienveillant. Juste une ombre de satisfaction. Son regard glisse sur moi, un éclat étrange dans ses yeux. C’est à ce moment-là que je remarque l’évidence. Contrairement aux autres, il ne détourne pas les yeux. Au contraire, il se tient légèrement droit. Et sous son pantalon, un indice trahit son état.
Jean-Luc bande. Là, en cet instant précis.
Soudain, les lumières s’allument. L’ascenseur vibre légèrement, émets un son mécanique, et les portes s’ouvrent dans un mouvement fluide. Un souffle de soulagement collectif s’échappe, mais personne ne dit un mot.
Marc et Sébastien s’éclipsent immédiatement, presque en courant, sans même m’accorder un regard. Leur indifférence me frappe comme un coup de poignard. Insignifiante. Voilà ce que je suis pour eux. Une simple gêne qu’ils veulent fuir, oublier.
Jean-Luc, lui, reste là. Immobile. Il ajuste l’un des sacs qu’il porte, puis fouille tranquillement à l’intérieur. J’observe, sans comprendre, jusqu’à ce qu’il en sorte un jogging plié, gris foncé, tout simple. Il le déplie avec soin, puis s’avance vers moi et me le tend, son regard calme et dénué de jugement.
— « Tiens, mets ça », murmure-t-il doucement.
Je l’attrape sans un mot. En arrière-plan, deux techniciens sont déjà là, observant la scène avec curiosité. Leurs regards descendent immédiatement sur mes jambes, mes fesses exposées, comme des vautours sur une proie. Je sens leurs yeux collés à moi, me dévorant de l’intérieur. Alors, sans un mot, Jean-Luc se positionne devant moi, décroche sa veste qu’il tient à bout de bras, comme un bouclier improvisé. Il détourne le regard, offre une barrière entre moi et ces regards indiscrets.
Une fois le jogging enfilé, je remonte la taille élastique d’un coup sec, respire profondément et me redresse. Je croise le regard des techniciens qui ne semblent pas gênés d’avoir été pris sur le fait, mais je détourne rapidement les yeux. Jean-Luc, lui, tend la main. Je l’attrape sans hésiter. Ses doigts sont chauds, rassurants. Avec un léger sourire, il m’entraîne hors de l’ascenseur, me guidant calmement, sans une once de précipitation.
À peine avons-nous fait quelques pas qu’une voix nous interpelle.
— « Madame ! »
Je me retourne, tendue, pour découvrir l’un des techniciens tenant entre ses doigts l’objet rose et luisant. Mon cœur rate un battement.
— « Vous avez oublié ça », dit-il, un sourire ambigu aux lèvres.
Jean-Luc esquisse un sourire en coin. Puis, sans dire un mot, il plonge sa main dans la poche intérieure de sa veste et en sort son téléphone. L’écran s’allume d’un geste rapide, et il glisse son doigt avec une précision étrange, comme s’il savait exactement quoi faire. Une application s’ouvre, et d’un mouvement bref sur l’écran tactile, il appuie sur une icône. Les vibrations cessent. Le silence revient aussitôt. Il prend l’objet, l’essuie rapidement sur un coin de son mouchoir en tissu, et le glisse dans l’un de ses sacs de shopping
lorsqu’il se tourne à nouveau vers moi, son sourire s’élargit légèrement. Ce n’est pas un sourire moqueur. C’est un sourire complice, qui m’en dit bien plus que des mots.
— « Amusée, ma chérie ? » demande-t-il doucement, assez bas pour que seuls moi et lui puissions entendre.
Je le fixe, mes lèvres s’étirant en un sourire malicieux. Je serre un peu plus fort sa main dans la mienne, une lueur de défi dans le regard.
— « Tu en as trop fait », Jean-Luc, murmuré-je. « Tu sais très bien que je vais te faire payer ça. »
Il rit doucement, son rire grave résonnant agréablement à mes oreilles.
— « J’attends ça avec impatience », répond-il, d’un ton presque provocateur.
Nous reprenons notre marche, comme si rien ne s’était passé. Mais dans l’air, il y a encore cette tension, ce jeu d’équilibre entre nous. Un jeu que nous avons toujours aimé jouer. La gêne de l’ascenseur, la présence des inconnus, tout cela n’était qu’un prétexte. Un défi entre lui et moi. Et dans ce jeu-là, aucun de nous ne perd. Pas vraiment.
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